04/10/2015
Emily Dickinson, Nous ne jouons pas sur les tombes
A quiconque sombre, tu diras que cela, debout désormais —
A échoué comme Eux — et conscient qu’il se relevait —
Poussé par le Fait, et non par la Compréhension
Que la Faiblesse s’est dissipée — ou la Force — levée —
Dis-leur que le Pire, est facile dans l’Instant —
L’Effroi, n’est que le Sifflement, avant la Balle —
Quand la balle entre, entre le Silence —
Mourir — annule le pouvoir de tuer —
If any sink, assure that this, now standing —
Failed like Themselves — and conscious that it rose —
Grew by the Fact, and not the Undersatnding
How Weakness passed — or Force — arose —
Tell that the Worst, is easy in a Moment —
Dread, but the Whizzing, before the Ball —
When the Ball enters, enters Silence —
Dying — annuls the power to kill —
Emily Dickinson, Nous ne jouons pas sur les tombes, traduction de l’américain par François Heusbourg, éditions Unes, 2015, p. 71 et 70.
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15/02/2015
Emily Dickinson, Le Paradis est au choix, traduction Patrick Reumaux
Il n’y a pas de Silence sous terre — aussi silencieux
À endurer
Le formuler découragerait la Nature
Et hanterait le Monde.
*
Qui était-ce sinon Moi qui gagnait la Hauteur —
Qui étaient-ce sinon Eux, qui échouaient !
Mourir a maints tours dans son sac
S’ils pouvaient vivre, ils le feraient !
*
Les collines en syllabes Pourpres
Racontent les Aventures du Jour
À de petites bandes de Continents
Qui regagnent leurs Pénates après l’École.
*
Mourir — sans le Mort
Vivre — sans la Vie
Telle est la pilule Miracle
Qu’on veut nous faire avaler.
Emily Dickinson, Le Paradis est au choix, traduit et
présenté par Patrick Reumaux, Librairie Élisabeth
Brunet, 1998, p. 347.
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24/09/2014
Emily Dickinson, Le Paradis est au choix, traduction Patrice Reumaux
L'Amour — est antérieur à la Vie —
Postérieur — à la Mort
Le Paraphe de la Création, et
L'Exposant de la Terre —
*
Ceux qui ont été le plus longtemps dans la —
Ceux qui arrivent aujourd'hui —
Échappent également à nos usages —
La Mort est l'autre chemin —
*
Un long — long Sommeil — un merveilleux — Sommeil —
Qui ne tient pas compte du Matin —
En Étirant un membre — ou en soulevant une Paupière —
Un Somme indépendant —
Vit-on jamais Semblable oisiveté ?
Sur une Rive de Pierre
Se chauffer au fil des Siècles —
Sans jamais regarder une fois — s'il est Midi ?
*
Love — is anterior to Life —
Posterior — to Death —
Initial of Creation, and
The Exponent of Earth —
*
Those who have been in the Grave the longest —
Those who begin Today —
Equally perish from our Practice —
Death is the other way —
Foot of the Bold did least attempt it —
It — is the White Exploit —
Once to achieve, annuls the power
Once to communicate —
*
A long — long Sleep — A famous —Sleep —
That makes no show for Morn —
By Stretch of Lib — or stir of Lid —
An independant One —
Was ever idleness like This?
Upon a Bank of Stone
To bask the Centuries away —
Not once look up — for Noon ?
Emily Dickinson, Le Paradis est au choix, traduit et
présenté par Patrick Reumaux, Librairie Élisabeth
Brunet, 1988, p. 323, 323, 241 et, pour l'anglais, 322, 322, 240.
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15/11/2012
Emily Dickinson, Le vent se mit à bercer l'herbe, traduction Pierre Leyris
Le vent se mit à bercer l’Herbe
Le Vent se mit à bercer l’Herbe
Avec des Airs de Basse grondeuse —
Lançant une Menace à la Terre —
Une Menace au Ciel.
Les Feuilles se décrochèrent des Arbres —
Et s’égaillèrent de toutes parts
La Poussière se creusa elle-même comme des Mains
Et dispersa la Route.
Les Chars se hâtèrent dans les Rues
Le Tonnerre se rua lentement —
L’Éclair exhiba un Bec Jaune
Et puis une Griffe livide.
Les Oiseaux verrouillèrent leurs Nids —
Le Bétail s’enfuit vers les Granges —
Vint une goutte de Pluie Géante
Et puis ce fut comme si les Mains
Qui tenaient les Barrages avaient lâché prise
Les Eaux Dévastèrent le Ciel,
Mais négligèrent la Maison de mon Père —
N’écartelant qu’un Arbre —
The Wind begun to rock the Grass
The Wind begun to rock the Grass
With threatening Tunes and low —
He threw a Menace at the Earth —
A Menace at the Sky.
The Leaves unbooked themselves from Trees —
And started all abroad
The Dust did scoop itself like Hands
And threw away the Road.
The Wagons quickened on the Streets
The Thunder hurried slow —
The Lightning showed a Yellow Beak
And then alivid Claw.
The Birds put up the Bars to Nets —
Ther came one drop of Giant Rain
And then as il the Hands
That held the Dams had parted hold
The Waters Wrecked the Sky,
But overlooked my Fathers’s House —
Just quartering a Tree —
Emily Dickinson, traduction Pierre Leyris dans son Anthologie
de la poésie américaine du XIXe siècle, édition bilingue, Gallimard,
1995, p. 332-333.
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30/09/2012
Emily Dickinson, Poèmes, traduits par Claire Malroux
La « Nature » est ce que nous voyons —
La Colline — l'Après-Midi —
L'Écureuil — l'Éclipse — Un beau Bourdon —
Mieux — la Nature est Paradis —
La Nature est ce que nous entendons —
Le Loriot — la Mer —
Le Tonnerre — un Grillon —
Mieux — la Nature est Harmonie —
La Nature est ce que nous connaissons —
Mais sans avoir l'air de le dire —
Si débile est notre Sagesse
Face à sa Simplicité
"Nature" is what we see —
The Hill — the Afternoon —
Squirrel — Eclipse — the Bumble bee —
Nay — Nature is Heaven —
Nature is what we hear
The Bobolink the Sea —
Thunder — the Cricket —
Nay — Nature is Harmony —
Nature is what we know —
Yet have no art to say —
So impotent Our Wisdom is
To her Simplicity
Emily Dickinson, Poèmes, traduit et préfacé par
Claire Malroux, Belin, 1989, p. 193 et 192.
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